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Statut à l'entrée de Gavarnie (avant le pont)  | 
		
		 
		et le  
		VIGNEMALE 
		
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En 
			récompense du creusement d'une série de grottes qu'il fit réaliser 
			antérieurement, Russell obtint en 1889, sous couvert d'une 
			emphytéose, le droit de régner sur ce sommet prestigieux et sur les 
			deux cents hectares l'entourant. Bien que largement virtuel, ce 
			droit était assurément spectaculaire. La richesse de la personnalité 
			de son possesseur n'échappa qu'aux contemporains les plus distraits. 
			Le profil devenait médaille, la légende d'Henry Russell était née.  
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La 
			statue du grand Russell trône désormais à l'entrée du village de 
			Gavarnie, toisant de son regard impassible le flot bariolé des 
			promeneurs qui affluent dès la fonte des neiges. Cette statue connut 
			le privilège inusité d'être inaugurée deux fois : la première en 
			1911, peu après la mort du grand homme. La deuxième en 1952 car, 
			sort ironique, la première statue de bronze fut réquisitionnée par 
			les autorités militaires pendant la première guerre mondiale afin 
			d'être refondue pour la fabrication des fûts de canon (loi dite de 
			récupération des métaux non ferreux). Tragique destinée pour 
			l'effigie de l'ermite du Vignemale, pacifique s'il en fut, que de 
			servir indirectement à l'une des plus vastes hécatombes de ce 
			siècle.  
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Enfin, 
			reconnaissance ultime dans le monde du pyrénéisme, on donna son nom 
			au pic de 3203 m qui prolonge la crête qui depuis l'Aneto passe par 
			le pic de Tempestades (3290 m) et le pic Margalida (3241m). Son 
			escalade fut réalisée par erreur en 1865 par le comte Russell de qui 
			il a hérité son nom.  
		 
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